La mousse isolante d’urée-formaldéhyde, 30 ans après le scandale
On soulignera bientôt le 30e anniversaire de la fin de la vente de mousse isolante d’urée-formaldéhyde (MIUF).
La mousse a été bannie en 1980 parce qu’elle pouvait générer des problèmes de santé.
À l’époque, il s’agissait du produit par excellence pour améliorer de façon simple l’isolation thermique des maisons. On fait quelques trous ici et là dans les murs, on injecte le produit gonflant, et le tour est joué.
Un excellent produit… quand il est formulé correctement et installé au bon endroit. Mais si la recette ou les conditions d’installation sont mauvaises, il peut, en plus de perdre son pouvoir isolant, être la source d’irritations cutanées, de troubles respiratoires, de nausées ou d’étourdissements.
Toujours là
Cela dit, des milliers de résidences au Canada ont encore cette mousse dans leurs murs.
Est-ce une «maladie» à déclaration obligatoire si on veut vendre sa demeure? Faut-il songer à réduire le prix de vente?
«La MIUF n’est plus considérée comme un vice caché», répond le Dr Albert Nantel, longtemps à la tête du Centre antipoison et qui a été un acteur important pendant le scandale des années 1980.
En fait, la science a démontré que les effets les plus négatifs se faisaient sentir dans les jours suivants son application.
Ainsi, 30 ans après le scandale, cette mousse isolante est un produit stable, assure le Dr Nantel.
Seule précaution : porter masque et gants si on ouvre les murs. Car, comme bien d’autres produits, cette mousse isolante peut irriter.
Interdiction de la mousse isolante d'urée-formaldéhyde au Canada